Aujourd’hui on dresse le portrait de Benjamin, alias Ben Rockafella sur Instagram, qui vit à Bastogne en Belgique, une ville très touristique et très verte (écologiquement parlant et au niveau de sa faune et flore).

Après avoir subi une opération pour une hernie discale qui s’est mal passée, Benjamin se réveille paralysé, les jambes amorphes, les bras et épaules et les mains sans forces et avec peu de mobilité. Après 4 ans de rééducation, il a pu récupérer l’usage de ses jambes, malgré des douleurs vives et une mobilité réduite de ses mains et il est toujours reconnu handicapé physique à 50%.

Ne pouvant utiliser d'autres moyens de locomotion équipés de guidons, il commence donc la pratique de l’overboard, puis découvre la gyroroue grâce aux vidéos de Mr Flex sur Youtube.

 

Depuis quand pratiques tu la gyroroue et quel est ton usage ?

Au début du confinement je me suis mis à m'entraîner sans relâche pour enfin dompter cet engin incroyable. Aujourd'hui après grosso modo 3 mois de pratiques je suis très à l'aise et plus souple sur ma wheel ! Elle me sert à réaliser des petites courses dans les différents magasins à proximité, chaque jour, quand le temps le permet, de réaliser de belles balades avec mon frère (lui est en trottinette électrique) avec qui nous partageons un appartement depuis 3 ans. Aujourd'hui c'est donc une alliance de plaisir et de mobilité incroyable pour moi et inenvisageable via d'autres appareils. 

 

Quel est ton avis sur la gyroroue ?

Depuis que je suis totalement à l'aise sur ma wheel je ressens une sensation de glisse proche du ski. Avant toutes utilisation de gadgets tel que l'overboard ou la gyroroue je pensait que c'était un moyen de locomotion de "fainéants" depuis vu la musculature retrouvée de mes jambes et la souplesse de mon bassin j'ai intégré le fait que j'étais alors loin du compte. C'est tout de même assez physique. Et il n'y a pas un jour où je n'utilise pas ma wheel. C'est devenu un réel besoin dans mon quotidien, cela me détend, m' aère l'esprit. Et me permet de plus fréquemment rendre visite à mes parents ne devant pas trouver un emplacement de parking à chaque sortie. 

 

Quel équipement de sécurité utilises tu ?

Je porte ainsi un casque intégral de moto, des lunettes de protection de motocross, des gants renforcés et lors de sessions plus à risque j'utilise des coudières et des genouillères. J'ai aussi acheté un klaxon électronique comportant 4 sonneries et actionnable à la main. Ainsi je l'ai en poche et je peux avertir les marcheurs et cyclistes sur le ravel et les piétons en ville afin de ne mettre personne en danger. 

 

Quel regard portent les autres sur vous et votre V5F ?

Mes parents et mon frère conscients de mon histoire personnelle et de mes pépins physiques graves étaient hypers sceptiques, ce qui après avoir réussi à récupérer physiquement ma mobilité représentait alors un nouveau défi. 

Les usagers eux sont hypers réceptifs à mon histoire et à ma pratique : ils sont donc bourrés de questions quant à cette pratique. J'insiste sur ce fait : si quelqu'un reconnu handicapé physique à 50% y arrive alors c'est à la portée de tous. Il faut trouver son centre de gravité et d'équilibre à force d'entraînement et ensuite le plaisir de rider est juste phénoménal. 

 

 Photo par Ben Rockafella

Photo par Ben Rockafella  DR

 

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